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Message  Fay-Fay Mar 25 Mar - 15:41

Salut les gourmandes,

Bon, ça risque de vous faire regretter un peu vos envies de fraise en plein hiver, mais connaître la vérité a toujours du bon (et lisez jusqu'au bout, because y a une chouette surprise à la fin :-) !).

Agnès FF.


« D'ici à la mi-juin, la France aura importé d'Espagne plus de 83 000
tonnes de fraises. Enfin, si on peut appeler «fraises » ces gros
trucs rouges, encore verts près de la queue car cueillis avant
d'être mûrs, et ressemblant à des tomates. Avec d'ailleurs à peu
près le goût des tomates... Si le seul problème posé par ces fruits
était leur fadeur, après tout, seuls les consommateurs piégés
pourraient se plaindre d'avoir acheté un produit qui se brade
actuellement entre deux et trois euros le kilo sur les marchés et
dans les grandes surfaces, après avoir parcouru 1 500 km en camion.
À dix tonnes en moyenne par véhicule, ils sont 16 000 par an à faire
un parcours valant son pesant de fraises en CO2 et autres gaz
d'échappement. Car la quasi-totalité de ces fruits poussent dans le
sud de l'Andalousie, sur les limites du parc national de Doñana,
près du delta du Guadalquivir, l'une des plus fabuleuses réserves
d'oiseaux migrateurs et nicheurs d'Europe.

Il aura fallu qu'une équipe d'enquêteurs du WWF-France s'intéresse à
la marée montante de cette fraise hors saison pour que soit révélée
l'aberration écologique de cette production qui étouffe la fraise
française (dont une partie, d'ailleurs, ne pousse pas dans de
meilleures conditions écologiques). Ce qu'ont découvert les envoyés
spéciaux du WWF, et que confirment les écologistes espagnols,
illustre la mondialisation bon marché.

Cette agriculture couvre près de six mille hectares, dont une bonne
centaine empiètent déjà en toute illégalité (tolérée) sur le parc
national. Officiellement, 60 % de ces cultures seulement sont
autorisées ; les autres sont des extensions « sauvages » sur
lesquelles le pouvoir régional ferme les yeux en dépit des
protestations des écologistes. Les fraisiers destinés à cette
production, bien qu'il s'agisse d'une plante vivace productive
plusieurs années, sont détruits chaque année. Pour donner des
fraises hors saison, les plants produits in vitro sont placés en
plein été dans des frigos qui simulent l'hiver, pour avancer leur
production. À l'automne, la terre sableuse est nettoyée et
stérilisée, et la microfaune détruite avec du bromure de méthyl et
de la chloropicrine. Le premier est un poison violent interdit par
le protocole de Montréal sur les gaz attaquant la couche d'ozone,
signé en 1987 (dernier délai en 2005) ; le second, composé de chlore
et d'ammoniaque, est aussi un poison dangereux : il bloque les
alvéoles pulmonaires.

Qui s'en soucie ? La plupart des producteurs de fraises andalouses
emploient une main-d'oeuvre marocaine, des saisonniers ou des
sans-papiers sous-payés et logés dans des conditions précaires, qui
se réchauffent le soir en brûlant les résidus des serres en
plastique recouvrant les fraisiers au coeur de l'hiver... Un
écologiste de la région raconte l'explosion de maladies pulmonaires
et d'affections de la peau.

Les plants poussent sur un plastique noir et reçoivent une
irrigation qui transporte des engrais, des pesticides et des
fongicides. Les cultures sont alimentées en eau par des forages dont
la moitié ont été installés de façon illégale. Ce qui transforme en
savane sèche une partie de cette région d'Andalousie, entraîne
l'exode des oiseaux migrateurs et la disparition des derniers lynx
pardel, petits carnivores dont il ne reste plus qu'une trentaine
dans la région, leur seule nourriture, les lapins, étant en voie de
disparition. Comme la forêt, dont 2 000 hectares ont été rasés pour
faire place aux fraisiers.

La saison est terminée au début du mois de juin. Les cinq mille
tonnes de plastique sont soit emportées par le vent, soit enfouies
n'importe où, soit brûlées sur place. Et les ouvriers agricoles sont
priés de retourner chez eux ou de s'exiler ailleurs en Espagne.
Remarquez : ils ont le droit de se faire soigner à leurs frais au
cas où les produits nocifs qu’ils ont respiré ...

La production et l'exportation de la fraise espagnole, l'essentiel
étant vendu dès avant la fin de l'hiver et jusqu’en avril,
représente ce qu'il y a de moins durable comme agriculture, et
bouleverse ce qui demeure dans l'esprit du public comme notion de
saison. Quand la région sera ravagée et la production trop onéreuse,
elle sera transférée au Maroc, où les industriels espagnols de la
fraise commencent à s'installer. Avant de venir de Chine, d'où sont
déjà importées des pommes encore plus traitées que les pommes
françaises...

Bon, VOUS AVEZ TOUT LU BRAVO, vous avez droit à une ptite
récompense ;-) »

http://www.terre.tv/indexvod.php?case=1&ref=00151

Fay-Fay

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